Le cloud Gaming

J’attends cela comme le messie ! Le cloud gaming, une nouvelle façon de jouer au jeux vidéos. Ayant découvert ce procédé en 2012, j’ai attendu 3 ans avant de m’y mettre vraiment.

Déjà, un petit topo sur ce qu’est le cloud gaming : Pour commencer, il ne s’agit pas d’une boutique en ligne type Steam, NON, il s’agit d’une console de jeux en ligne. C’est à dire que le jeux n’est pas exécuté sur votre machine de jeux local, mais sur un serveur distant. Le service propose de « streamer » le jeux via Internet, afin d’en reporter l’image sur votre moniteur et d’en envoyer les commandes vers le serveur distant.

L’avantage énorme d’un tel système est que fini l’achat onéreux et répétitif de console de jeux ou de PC gamer. N’importe quelle machine connectée à Internet sera capable de faire tourner n’importe quel jeu. Puisque c’est le serveur distant qui l’exécute.

J’avais testé cela il y a 3 ans sur les serveurs Onlive et Gaikai. Et ça fonctionnait vraiment bien. Les derniers Need for Speed ou encore Dirt rendait vraiment bien même sur un PC bas de gamme. Je parle au passé car Gaikai a été racheté par Sony et Onlive a subit le même sort. Les modèles économiques de ces deux prestataires n’étant pas rentable.

Cette année, à la Paris Games Week, ainsi que cet été, Orange à fait un matraquage énorme concernant le service de jeux à la demande et j’ai craqué. Alors voilà, pour 10 euros par mois, on a accès à un catalogue de plus de 200 jeux jouables sur la TV et/ou sur le PC. En plus, il offre une manette de jeu pour 1 euro.

Alors, concernant la manette de jeux, il s’agit d’une manette au design très proche de celle de la console de Microsoft. Elle est fabriquée par BigBen et sa valeur réel est de 30 euros. Clairement, pour 1 euros avec Orange, il n’y a rien à dire. C’est une bonne manette sans fil, avec une bonne autonomie et fonctionne bien sur la TV ou sur le PC. Le seul manque concerne l’absence de moteurs de vibrations.

Concernant mes caractéristiques Orange, je dispose d’un abonnement fibre  d’entrée de gamme à 100Mb/s descendant et 10Mb/s montant (et je les ai vraiment). Je dispose d’une LiveBox 2 et d’un décodeur ancienne génération. En clair, je n’ai pas la LiveBox Play car ça coûte plus cher en abonnement. Tout ça pour 37 euros par mois.

Et bien, ça fonctionne bien tout ça. Sur des jeux de courses, comme Split Second Velocity, les graphismes ont très bons et la jouabilité est excellente. Mais, il faut dire qu’Orange (ainsi que SFR aussi) c’est associé avec la société japonaise G-Cluster spécialisé dans le streaming de jeux vidéos.

Et G-Cluster utilise la meilleure technologie dans ce domaine, à savoir le N-Vidia Grid qui est une technologie de steaming designée pour streamer des jeux en local dans un premier temps (voir le Nvidia Shield). Et qui est aujourd’hui améliorée afin de streamer sur Internet, même avec une connexion limitée. Il démontre même qu’ils arrivent à avoir des temps de réponses plus faibles en cloud gaming qu’avec une console de salon. Tout cela grâce à la réduction des processus de calcul des graphismes dans les jeux. En clair, ils privilégient les commandes passées sur la manette de jeux plutôt que les graphismes. Ca ce voit lorsque la connexion Internet est mauvaise, l’image pixélise.

Un serveur comme celui sur la photo sera capable de gérer 8 jeux vidéos en même temps avec des performances comparables à la Xbox 360 et la PS3. Et il s’agit ici du petit modèle, la version la plus performante fait tourner jusqu’à 16 jeux instantanément.

Pourquoi j’attendais cela comme le messie ? Pour les avantages d’un tel système :
– Pas de coût hardware, pas besoin de console ni de PC de gamer
– Pas de gestion hardware, le renouvellement est géré par le prestataire
– Pas besoin d’installer les jeux. T’achètes un jeu, 10 secondes après, t’y joues
– Pas de problème de compatibilité des jeux. Si le jeux est proposé, il fonctionne.

Cela dit, il y a aussi des inconvénients :
– Il faut une bonne connexion Internet (20Mb/s descendant et 2Mb/s montant minimum)
– Les jeux ne vous appartiennent pas. Et oui, il s’agit d’un service, tu payes un abonnement pour jouer. Si tu payes plus, t’as plus de jeux. Après, Orange est cool sur ce point de vu, certains jeux sont achetables, et même si l’abonnement est interrompu, les sauvegardes des jeux sont conservées.
– Le catalogue de jeux est limité. Comme je l’ai indiqué plus haut, les performances actuelles de Nvidia Grid sont comparables à la Xbox 360 et la PS3. Sauf qu’en 2015, on est rendu à la PS4 et Xbox One. Donc une génération au dessus. Les jeux qu’offrent Orange ont  quelques années et il n’y a pas beaucoup d’éditeurs sur le coup. A part Ubisoft, Milestone, Gameloft, Konami et Electronic Arts, le reste sont des jeux casuals ou anciens.

Pour conclure, il s’agit là d’une autre façon de jouer. Aujourd’hui, ce système est complémentaire à une console, et ne vient pas les remplacer. Cependant, je place beaucoup d’espoirs en cette technologie car le concept est très bon et c’est en fait la même chose que la vod. Et tout le monde aujourd’hui (quasiment) utilise la vod plutôt qu’un DVD ou un Bluray. Ce que j’espère, c’est que le catalogue de jeux va s’étoffer et proposer des titres AAA. Un GTA V ce serait pas mal, non ?

Qu’est ce qui fait que le jeux vidéos à la demande d’Orange est un meilleur modèle économique que Gakai ou Onlive ? Tout simplement, c’est que Orange est un fournisseur d’accès Internet. Ils ont déjà la structure du réseau, la compétence et l’expérience. De plus, ce n’est pas un développement interne mais un partenariat. Et G-cluster signe des partenariats avec un paquet de FAI (SFR, Orange, Deutsch Telecom…). Donc, il ne devrait pas s’effondrer comme il y a 3 ans.